Ce 20 avril se déroulait la grande messe annuelle du petit monde de l’automobile ancienne, à savoir le départ du Tour Auto. Cette année le départ est donné du jardin des tuileries, cadre idéal pour mettre en valeur les habituelles et somptueuses machines de course engagées sur ce type d’évènement.
Lundi 19H30 : je quitte mon lieu de travail un peu plus tôt et fiévreusement et commet là une petite erreur : j’oublie de me renseigner sur les places qui nous sont habituellement proposées via une organisation partenaire du tour bien connue…Erreur se révélant fatale car ne pouvant entrer au sein des paddocks une fois sur place !
Qu’à cela ne tienne ; nous faisons un petit tour à l’extérieur des paddocks pour nous mettre en jambe et mettons à profit notre « interface » pour franchir l’entrée du paddock principal ! Cet opportunisme fut de bon aloi et nous ouvrit les portes d’un des plus beaux musées automobiles roulant qu’on puisse trouver en ces temps désespérément « green » et autophobe…Nous sommes d’ailleurs rassurés sur l’avenir de notre passion sur le territoire lorsque nous croisons François Fillon massivement encadrés de quelques gorilles, les yeux pétillants devant les Ferrari 250 GTO, SWB, et autres Lusso…
Comme chaque année l’afflux de Ferrari est spectaculaire et côtoie d’autres italiennes venues en force à l’instar des Alfa Roméo GTA et autres « Tubolare » méchamment affûtées. Dans un agréable mélange des genres deux MGA, 1 MGB, trois Alpine A 110 du Team Comas et trois Austin Cooper S font face à l’armada d’italienne dans ce même paddock, rappelant que potentiellement ce tour n’est pas réservé à une élite. Toutefois une GT 40 tapie à quelques mètres nous rappelle tout de même la grande exclusivité de l’évènement. Porsche n’est évidemment pas en reste avec une nuée de 911 et de 356, épaulées par les habituelles 910, Carrera 6 et 914/6.
J’en profite pour croiser mes relations presses préférées, échanger nos impressions sur les forces en présence, leur souhaiter bonne chance et pénètre dans le troisième paddock où une surprise de taille nous attend : « AE 500 », authentique DB4 GT Zagato « anti Sanction» se dresse devant nous, prête à avaler tout cru le bitume au départ de cette édition 2009. Elle est bien sûr bien entourée par ses sœurs DB4 GT « standard » ainsi qu’un belle DB 2/4 coursifiée. Les AC Bristol sont là également, accompagnées de leurs dérivés méchamment bodybuildés à savoir la Cobra tenante du titre 2008 de « Blondin » ainsi que quelques autres Cobra 289 et 427. Jaguar est sportivement représenté en tenue de soirée par des E semi-Lightweight, XK 120 ainsi qu’une inhabituelle délégation de MK I et MK II venant fêter le 50ème anniversaire de la victoire de la MKII sur ce même tour en son temps. Bien sûr Lotus est de la fête avec une Eleven, plusieurs Elite ainsi que les Elan 26 ‘r’isées qui comme toujours perpétuerons l’esprit de Colin et tenterons de briguer la victoire au scratch en catégorie compétition : le poids c’est l’ennemi !!!
Admirer toutes ces autos dans un décor de nuit parisienne fut vraiment une agréable expérience que nous clôturâmes avec les traditionnelles coupes de champagne tout en se disant qu’une bonne fois pour toute, il faudrait vraiment se préparer sérieusement pour la prochaine édition !
Cela est maintenant confirmé, Elise va bientôt venir s’installer chez notre référent en Colinitude Chapmanienne. Plutôt qu’une spartiate Seven, notre expert a préféré le confort (relatif certes…) d’une Elise S1. A sa décharge, la belle devrait l’accompagner tous les jours, puisque devant servir à ses trajets quotidiens, presque un véhicule d’intervention rapide, les joints n’ont qu’à bien se serrer.
Revenons à la belle Elise qui devrait découvrir l’asphalte de notre beau pays d’ici deux semaines, il s’agit d’une S1 de 2000, peu kilométrée dans une livrée Azur Blue avec un intérieur beige et un échappement sport.
Plutôt qu’un long verbiage, voici quelques photos :
Un essai en bonne et due forme suivra son arrivée en France
Je n’étais pas cette année vraiment décidé à me rendre au salon de Reims mais j’ai finalement choisi à la dernière minute d’y faire un rapide aller retour, et ce malgré l’habituel temps froid et pluvieux régnant sur cette région en plein mois de mars.
Le trajet aller est toujours sympathique car de nombreux collectionneurs se rendent à Reims par la route, ce qui occasionne quelques visions pittoresques parfois : nous avons notamment doublé une bande de jeun’s tout droit sorti des années 50 au volants de leur énorme Cadillac Fleetwood immatriculée dans le 93, chemise à fleur et Ray Ban réglementaires, le tout sous des trombes d’eau !
Une fois sur place le contraste avec LE grand salon parisien fut absolument saisissant… Rappelons que ce salon est réservé aux clubs et associations, de fait aucuns marchands pour multi milliardaires ne sont présents et on ne peut qu’être émerveillés par la qualité des stands proposés par les différentes associations. De la Delahaye 135 à la R16 en passant par les Triumph et autres Alfa Roméo, même si certaines autos n’ont rien d’excitantes les réalisations sont superbes et l’ambiance on ne peu plus bon enfant. Même les Bugatti et autres Amilcar exposées le sont dans la plus candide des simplicités. J’en profite pour m’arrêter sur le stand de l’amicale Spridget et saluer quelques amis veillant sur une Frogeye rouge attelée à une espèce d’âne façon module de manège pour enfant…A tel point qu’on a du mal à imaginer que la petite Sprite soit réellement motorisé !
un petit petit tour dans le hall des pièces me permet de trouver le spot Lucas 576 manquant pour mon 850 tandis que la bourse d’échange propose de nombreuses pièces très orientées vers les voitures françaises. On note toutefois quelques curiosités telles ce racer Ford avant guerre garée sous une bâche au milieu d’un stock de pièces, un peu à la façon d’un stand qu’on rencontrerait plutôt sur l’autojumble de Beaulieu….
Ensomme et après avoir été étourdi par l’absolu perfection des bêtes à concours façon Pebble Beach rencontrées à Rétromobile, retrouver un petit de peu simplicité sur ce petit salon fut une sensation très particulière et loin d’être désagréable.
J’ai cette année effectué deux visites à Rétromobile afin de me forger une opinion objective sur la qualité de l’évènement.
Force est de constater que cette nouvelle édition fait la part belle à des marchands de haut niveau et de ce fait des automobiles exceptionnelles et de très belles qualités étaient présentées cette année. Revers de la médaille : les Bugatti ne m’ont jamais paru si communes !
Mention spéciale à la Type C originale et à la Porsche F1 de Hall and Hall qui présentait un stand très compétitif sur le sujet de l’inaccessible face à Lukas Huni, Grégor Fisken et consorts…
A ce propos ou était donc la crise ? Pas sur Rétromobile en tout cas puisque la vente Bonhams a tout de même réalisé 10 millions de livres de chiffre d’affaire, somme honorable s’il en est…A ce titre on pouvait admirer et surtout « sentir » la Bugatti sorti de grange, adjugée 3 millions de livre.
Dans le registre « j’ai détesté », le stand WV golf tout à fait scandaleux et déplacé sur un pareil évènement. Si BMW avait fait l’effort d’entourer la moderne Works d’authentiques anciennes et parmi lesquelles une fantastique 328 roadster, force est de constater que d’autres n’ont guère suivi cet exemple
Enfin j’ai bien rigolé à l’annonce des prix pratiqués sur des Healey 100 ou autres Frog sur le thème il y a de plus en plus d’argent qui se concentre et toujours le même nombre de voiture, la clientèle des pays émergents type Chine arrive à grands pas...Achetez donc ma BN1 trafiquée en BN2 à 65K avant qu’elle ne passe à 100 K…Tout à fait risible.
Bref je ramène de ce salon des sentiments quelques peu contrastés, un excellent livre sur la Jaguar Type E, de bonnes et de moins heureuses rencontres, des possibles pièces rares pour le 850, et une passion toujours intacte.
Une fois n’est pas coutume, nous laissons ici s’exprimer la passion automobile envers une très moderne automobile, de surcroit à l’image marquée et parfois rejetée pour tout ce qu’elle représente. La radicalité des possesseurs de ce nouvel engin nous assurant que l’usage prime sur l’apparence, nous faisons donc une notable exception.
Il est de notoriété commune que le Defender était, est et sera le meilleur franchisseur sympathique que le monde de l'automobile ai jamais imaginé.
Notre famille l'avait d'ailleurs amoureusement choisit et s'y était fortement attachée. Le chargement pas l'arrière était rapide, accessible et étonnant. Sa convivialité sur les différentes routes était régulièrement saluée par des appels de phares, distraction bienvenue durant le cruising vibratoire à 130 et vent dans le dos. Plus elle était "bouée" et plus la fierté de ses occupants était forte et le regard des passants attendri. Tout franchissement constituait une épreuve cardiaque que seule cette voiture parvenait à contrôler (on y a quand même laissé une aile, une main écorchée et moults paires de pompes envasées). Et que dire de la position de conduite : surélevée pour s'évader de la masse, simplissime pour ne pas être perturbée, aérée pour rester concentré, bruyante pour ne pas oublier le turbo ronronnant et puissant de ce monstre véritable.
Bref, on l'a vendu !
Notre cahier des charges était simple : une familiale, une Anglaise, racée qui accessoirement, non mais quand même !, rentre dans les Parking, un vrai coffre, et plus axé route que Off Road, ce qui constitue maintenant avec deux enfants quand même 98 % de notre utilisation.
Notre choix s'est donc, tout naturellement ;-), tourné vers le Range Rover 3, en version turbodieselisée, communément appelé "Requin" et reconnaissable par la présence d'ouies latérales. Nous fûmes un instant tentés par le panache et le prestige d’un V8, mais même en ces temps de contre choc pétrolier, ce choix nous parut au-delà du déraisonnable.
Nous l’avons trouvé, acheté sur photos.
Qu'avions nous pas fait là ... ce n'est pas un monstre qui nous est parvenu mais bel et bien un Alien ... Qui mieux que vous pourrez comprendre le désarroi dans lequel nous étions à l'arrivée de cette voiture et de son nombre incommensurable de boutons / options / manettes et autres équipements totalement inconnus et même parfois incongrus (Volant chauffant est ce bien nécessaire ??!!). Rien que pour ouvrir les portes, il est nécessaire de bachoter le manuel utilisateur de 800 pages, sérieusement !! Un ordinateur de bord, un traitre plutôt oui, qui prend un malin plaisir à indiquer la faculté de succion du moteur à chaque accélération, des bips à sonorités variables en fonction de l'impact, une suspension pneumatique auto gérée par des capteurs suivant la route utilisée, et avec tout ça un Co pilote Soapsoap non pas paniqué mais carrément en transe.
Nous avons mis notre curiosité et angoisse de coté et nous nous sommes laissé guider. Et bien c'est un vrai régal, un confort absolu, un silence juste assez fin pour entendre le bruit agréable du V6, un luxueux salon Anglais comme on les aime... un monde avec le brinx quoi, et nous sommes ravis. Bon allez le point noir ... sa taille ! Elle est immensément longue, sera-t-'il possible d’envisager la garer dans la rue ?
A suivre donc...
