Vendredi 6 juillet
Nous avions placé la barre suffisamment haut il y a 2 ans pour que nous devenions très exigeants quant au déroulement du Mans Classic 2012. Nous avions tenté de contenir l’aléatoire au superflu en organisant tout cela bien tôt dans la saison : booking du camping de Chanteloup en septembre, association avec l’Ecurie Epicure sur place et pour le run, fabrication de polos pour faire honneur à la British Party et réalisation de stickers dédiés. Tout avait été si bien anticipé que nous nous retrouvâmes presqu’une trentaine au départ, seul manquait à l’appel mon fidèle compagnon exilé volontaire outre rhin
Vendredi matin, nous sommes une bonne vingtaine de teammates à nous presser au très chic départ du run organisé au Pré Catelan, aux habituelles autos se mêlent une Volvo P18, une Cooper récente , une 993 et une smart For2 exceptionnellement admise sur présentation d’un justificatif officiel d’indisponibilité d’Elise. Expresso corsés et croissants avalés, la troupe prend la route direction le moulin de Villeray en compagnie des belles autos Epicure, Rusty et consorts dont une M1 so porn !
17 virages, des averses, des liaisons expresses, des erreurs de roadbook, nous voici déjà au moulin de Villeray pour un pantagruélique buffet pour une fois abrité en raison d’une météo apricieuse qui nous met en garde pour le week end. Nous reprenons sous les gouttes notre périple, alors qu’Ivan qui vient tout juste de nous rejoindre depuis Annecy nous quitte déjà pour aller se pâmer devant le parterre éphémère de GTO, nous écourtons le road book pour gagner notre refuge non sans avoir fait une efficace halte pour nous assurer de ne manquer de rien, car comme le dit un de nos célèbres penseurs almondgreenien, « on va être court, et moi je n’aime pas manquer… ».
Les pannes conjuguées de l’Orange pressée et du réseau Orange n’arrivent même pas à nous désorganiser. Coupés et roadsters chargés de victuailles nous gagnons Chanteloup où nos éclaireurs ont déjà balisé notre camp de base le long du muret, comme demandé, seul un briton empiète sur notre espace vital, bien mal lui a pris, il paiera son outrecuidance tout le week end…
La pluie ne nous permet pas de nous ruer dans la piscine, à défaut nous déplions le précieux barnum, sortons tables et victuailles et entamons les festivités d’une agréable bière. Les alentours sont beaucoup moins denses qu’il y 2ans, nos amis britons sont pourtant habitués à ces cieux...Une fois l’apero vert amande achevé, allons à celui du château, au moins les boissons seront fraiches.
Nous sortons nos beaux polos blancs et direct à la British Party qui profitera d’une rare éclaircie. Quelques belles autos exposées participent au concours d’élégance…alors nous préférons nous concentrer sur les coupettes et les vérines, un inutile et bruyant challenge est lancé, faire le plus de bruit à l’aide de sa seule auto. Ne redoutant ni les moteurs froids, ni les sur régimes, de vaillants britons se mettent à taper dans leurs cylindres, après quelques minutes restent en course une TVR Sagaris, une F430 et une 355 replica à la sonorité très nippone. Victoire stupide de la Ferrari.
Tiens, il se remet à pleuvoir, nous nous couvrons et attaquons notre gargantuesque bbq, nous ripaillons, festoyons, on n’oublie pas le dentifrice avant d’aller à la soirée. Le temps est morose mais nous sommes joyeux. Aux pintes succèdent les shot délicieusement négociés par Jen, si bien qu’à 3h passées, le pub est vidé de ses anglais, il n’y a plus que des verts amandes qui célèbrent bruyamment leur triomphe !
Triomphe qui se paiera le lendemain au réveil, mais ceci est une autre histoire
