Samedi 7 juillet
Le futile triomphe résonne encore dans ma tête lorsque j’entends bien tôt les premiers signes d’agitation. Certains, assez préoccupés ont en effet prévu de lever le camp aux aurores afin de ne pas renouveler l’expérience de 2h de congestion. Les vainqueurs de la veille sont eux moins vifs et prennent leur temps entre cafés et croissants frais. Si bien que la troupe s’en va en ordre bien dispersé vers le circuit. Nous partons bon derniers avec mon nouveau copilote mais ne sommes pas loin d’arriver les premiers. En temps compensé, nous sommes loin devant tout le monde grâce à un miracle qui nous a permis de trouver le sacro saint chemin des bœufs, nous permettant de contourner le chemin officiel et ses embouteillages. Même sous la menace je ne vous dirai jamais comment l’atteindre.
Nous arrivons donc au sein du circuit en un temps record, exproprié de son emplacement traditionnel, l’espace Epicure se situe cette année au niveau du raccordement. Si la situation est plutôt agréable son environnement immédiat n’est pas exempt de tout reproche. Entre le stand Hyundai pour fond et des autos modernes garées sauvagement sur les trottoirs, cette partie du circuit mériterait que l’on y prête attention, au moins pour mettre en valeur le remarquablement œcuménique cheptel RNC/Epicure/Gaulade/AlmondGreen
Côté clubs et piste, j’aurai envie de vous dire que c’était génial, des autos de folie à tous les coins de circuit, des compétiteurs venus en force, des espaces clubs gavés…mais la pluie qui revint à espace réguliers doucha quelque peu mon enthousiasme. Impossible de s’éloigner plus de quelques minutes d’un abri sans risquer d’être rincé, à tel point que les buvettes aux sandwichs caoutchouteux deviennent bien vite the place to be tant leur abri est salutaire, mais bien moins accueillante que la cabine arrière de Patinator ou certains se prélassent.
Des plateaux tendus s’enchainent, au lieu de niveler, la pluie renforce les disparités entre pilotes et gentlemen drivers, si bien que les courses sont parfois compliquées à suivre. L’après-midi file entre averses et rencontres, certains établissement leur camp de base dans les tribunes, d’autres se baladent protégés par leur parapluie, les impétrants découvrant le spectacle sont aux anges. Certains nous quittent avant qu’arrive la cruciale question « on mange où ? ». Le succès de cette année nous contraint à nous diviser, certains vont en ville certains de trouver une table accueillante, d’autres vont quêter des amis ou encore se réfugier au barbecue Epicure/Rusty au fin fond du Houx. Barbecue qui fut superbe d’un bout à l’autre, délicats nectars, tireuse à bière, charcuterie des venant 4 coins de l’Europe, spécialités locales, fromages affinés. Mais cette profusion de denrées n’arrive pas à faire renaître mon entrain plus de quelques heures. Nous sommes éreintés, éreintés par la lutte de la veille mais surtout par la pluie, si bien qu’à l’heure où les amis filent dans Patinator trouver un point de vue unique sur la piste, nous filons avec Romain vers le château. A cet instant je hais Chanteloup et aimerais pouvoir aller me reposer quelques instants dans ma tente plantée au Houx. Nous peinons à apprécier à leur juste valeur les petites routes désertes attaquées de nuit, une dernière bière entre potes pour revenir sur la journée et au dodo sous une tente heureusement étanche.
