Nous avions décidé de renouveler nos heureuses expériences en partant à la découverte des routes du Loiret et des châteaux de la Loire en ce premier we de juin. Ce we fut une réussite totale qui scelle définitivement nos runs saisonniers dans la tradition vert amande.
Rapide retour sur ce Spring Run, deuxième du nom, sur la route des châteaux.
Samedi matin, le soleil est au beau fixe, alors que monte tranquillement en t° mon double arbre, je m’en vais sortir la rutilante et imposante teutonne qui partage les nuits de mon Elan. La pression sur le start button ne provoque qu’un timide râle du démarreur qui décide alors de manière unilatérale de se mettre en vacances. Nous voilà donc ironiquement avec une Elan débordante de santé bloquée dans son antre par une germaine affaiblie par un électroniques en rideau qui empêche tout mouvement.
Ne pouvant imaginer renoncer à ce run si patiemment organisé, nous voyons le spectre d’un run en déplaçoir à mazout s’approcher de nous. C’était sans compter sur la gentillesse des K qui proposent sur le champs d’aller échanger leur gracile Elise taillée pour les runs ensoleillés contre leur nouvelle familiale, une magnifique Mustang coupé Hardtop de 65. Un saut au parking plus tard, nous voici donc embarqués à 4 dans la ricaine, en compagnie de la B rouge aka Margareth en direction de notre point de départ avec une bonne heure de retard. En route nous croisons une jumelle très affûtée et bruyante filant en direction de l’anneau.
Au RDV, pour une fois nous sommes les derniers, l’intrigante 928 à siège bébé, l’XK8 au prestige affirmé et le GT trop longtemps disparu nous attendent. David est venu en voisin nous saluer au volant de son Elan, il résistera malheureusement jusqu’au bout à nos avances le pressant de se joindre à nous.
Je saute dans le baquet passager de l’XK et enfin nous filons. Après un petit cafouillage au début du roadbook, les petites routes roulantes de l’Essonne et du Loiret s’enchainent sereinement, tout juste une déviation nous dévie, mais les nouvelles technologies nous permettront bien vite de nous remettre sur la bonne route. Nos 5 autos se suivent dans un convoi œcuménique mêlant joyeusement origines, années et cylindrées. Mention très spéciale au regard de la stang’ dans le retro. Tout se passe au mieux,Villeconin, Chalo St Mars, Chilleurs au Bois défilent mais nous devons sauter la case pause-café afin de ne pas arriver trop tard à notre étape gourmande. Joséphine ne nous en tient pas rigueur même s’il était temps d’arriver à Châteauneuf sur Loire, avec une heure de retard…
Le restaurant pourtant choisi avec soin à la lecture de critiques dithyrambiques ne mérite pas que l’on se déplace de Paris pour le visiter, c’est bon mais assez quelconque. La référence des « bons enfants » de St Julien du Sault sera décidément difficile à égaler.
En route, il faut repartir direction Chenonceaux via Chambord et Cheverny, tout juste le temps d’étancher la soif des V8 majoritaires pour une fois dans notre escouade. Les routes défilent à bon rythme, nous allons attaquer la route des châteaux, mais nous ne sommes pas les seuls. Un convoi d’une quarantaine de tracteurs anciens poursuit les mêmes desseins. Les doubler sera amusant mais ralentira sérieusement le rythme de notre troupe dans son objectif d’arriver à la Roseraie au plus vite afin de profiter de son accueillante piscine, d’autant que le ciel radieux menace de se couvrir.
Julien nous abandonne à l’approche de Montrichard pour gagner sa nouvelle demeure familiale et nous arrivons juste à temps à Chenonceaux pour pouvoir nous jeter dans la piscine désertée.
Après avoir barboté, voilà enfin l’heure du réconfortant apéritif à la suite duquel nous gagnons encouragés par le maître des lieux la salle de restaurant au charme désuet d’une table bourgeoise de province. Le repas est bon, très bon même, copieux, savoureux mais reste d’une facture classique. Les rires s’enchaînent de concert avec les bouteilles, des bulles viennent célébrer les 2 montures fraîchement acquises. L’ambiance est si bonne que nous quêtons un lieu à même de poursuivre la soirée. Mais notre hôte, en accord avec l’orage qui s’abat, nous refroidit immédiatement, « Chenonceaux, c’est un château, une rue et 5 hôtels restaurants », pas un seul bar…la première animation nocturne est à Amboise, 15km plus loin.
Dans un élan de raison, nous décidons de reculer devant l’orage et les mises en garde de notre hôte quant à la forte probabilité de rencontrer nuitamment des gens d’armes sur cette route. Nous irons donc nous coucher.
Dimanche matin, nous quittons sur le tard notre repaire de la Roseraie pour aller petit déjeuner quelques km plus loin dans ce qui devrait devenir le siège social du Team, la demeure de Julien. Nous y trainons et dissertons sur la route à suivre en ce dimanche maussade que nous souhaitons prolonger. Nous y reviendrons prochainement à coup sûr! Nous décidons de gagner Blois, seule chance de trouver une table pour déjeuner à 14H, ce sera le fameux bar le Maryland et son Hamburger éponyme à la cuisson unique.
En chemin, les B en profitent pour échanger leur pilote.
Repus, nous quittons Blois pour regagner Paris avec cette sensation de « mince c’est déjà fini », cherchant à retarder l’échéance en passant par la route des blés. Rapidement nous enquillons la RN20 qui nous amènera jusqu’aux bouchons franciliens. Nous regagnerons Paris avec une heure de retard, celle qui n’aurons pas réussi à rattraper jusqu’ au bout du we.
RDV est pris pour Septembre, direction Granville !
